Gabrielle Boily, étudiante à la FSS, obtient une bourse du programme d'appui à la relève 2024-2025 de l'Obvia
26 septembre 2024
Étudiante au baccalauréat en psychologie et en droit, Gabrielle Boily, a déjà fait sa marque dans le monde de la recherche en obtenant une bourse du programme d'appui à la relève 2024-2025 de l'Obvia. Cette bourse lui a été octroyée dans le cadre d’un projet sur lequel elle travaille avec le Pr Alexandre Marois portant sur l’utilisation de l’IA et la capacitation juridique. Nous l’avons rencontré pour qu’elle nous parle de son parcours et de ses objectifs futurs.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours académique et de ce qui vous a motivé à choisir un programme de double baccalauréat en droit et en psychologie?
Au CÉGEP, j’étais vraiment intéressée par la psychologie et j’ai suivi tous les cours possibles dans ce domaine. J’étais même devenue une ressource dans mon entourage!
Quand est venu le temps de choisir mon programme universitaire, je me suis inscrite en droit, car le domaine m’intriguait et j’avais de bonnes notes ainsi qu’un esprit critique. Cependant, je trouvais qu’il manquait une dimension de proximité humaine dans mes études et c’est pourquoi j’ai exploré la possibilité de faire le baccalauréat en psychologie en même temps.
J’aime le défi de faire une variété de cours et toucher à tout. En parallèle, j’ai aussi été impliquée dans beaucoup de comités en droit, j’ai fait du bénévolat à l’aide juridique et j’ai également travaillé en tant que responsable dans un centre de répit pour enfants polyhandicapés.
L’année dernière j’ai eu la chance d’étudier à Paris 1 Sorbonne en France où j’ai eu la piqûre pour la recherche et où j’ai pu explorer divers liens entre la psychologie et le droit. En janvier 2024, j’ai travaillé sur l’édition d’un livre sur les marchés publics verts avec plusieurs chercheurs européens sous la supervision du Pr Antoine Pellerin. Par la suite, j’ai obtenu une bourse du CRSNG pour un stage de recherche sur l’intelligence artificielle et les processus cognitifs avec le Pr Alexandre Marois. J’ai poursuivi mon parcours en recherche en rédigeant un article sur les tribunaux en santé mentale, un sujet qui m’intéresse particulièrement en raison des liens entre le droit et la santé mentale. Tout ce parcours m’a amené à travailler sur le projet de recherche en intelligence artificielle sous la supervision du Pr Alexandre Marois et pour lequel j’ai récemment obtenu une bourse de la chaire OBVIA.
Pouvez-vous nous parler de votre projet de recherche?
Le projet nommé « Utiliser l’IA pour promouvoir la capacitation juridique : une solution possible? » sur lequel je travaille s’intéresse au potentiel de l’IA dans la démocratisation de la justice. C’est une étude de la portée réalisant un état des connaissances actuelles sur cet enjeu. Le projet se penche sur trois volets en particulier, soit les avantages de l’intelligence artificielle dans un contexte juridique, la facette psychologique de rendre l’information plus digeste et de réduire la charge mentale, ainsi que l’aspect de droit qui englobe la réduction de la lourdeur des procédures juridiques et l’accessibilité à la justice. C’est donc un projet qui allie mes intérêts de recherche puisqu’il s’appuie sur une base théorique en psychologie dans une finalité de droit.
Quel est votre objectif avec ce projet?
Le but du projet est d’évaluer si l’intelligence artificielle pourrait offrir une meilleure compréhension des différents problèmes légaux auprès de la population générale non experte. L’IA pourrait s’avérer être une solution possible à l’enjeu de l’accessibilité à la justice et pourrait être un vecteur de sa démocratisation auprès de la population.
Qu’appréciez-vous le plus de votre parcours à la Faculté des sciences sociales?
J’aime que la Faculté des sciences sociales soit sensible aux besoins des personnes étudiantes et qu’elle nous offre beaucoup de support. J’apprécie également la diversité des profils de mes camarades et l’esprit de fraternité qui règne entre les disciplines. Par exemples aux Jeux Interfacultaires on sentait vraiment l’esprit d’équipe entre les participantes et participants qui provenaient de différents programmes.
Quels sont vos projets pour le futur?
Ma graduation du premier cycle est prévue au printemps 2025 et après j’envisage de poursuivre mes études à la maîtrise. J’aimerais pouvoir être en mesure de continuer à allier la psychologie et le droit dans mon parcours, mais je ne sais pas encore à quoi ça pourrait ressembler. Comme me disait un juge avec qui je discutais récemment, les emplois du futur ne sont pas encore créés, donc je suis ouverte à ce que l’avenir me réserve!
Le parcours académique et les accomplissements de Gabrielle Boily illustrent à quel point la passion, la persévérance et la curiosité peuvent ouvrir des portes inattendues. Son travail de recherche, à l'intersection de la psychologie, du droit et de l'intelligence artificielle, montre que l'avenir de la justice pourrait bien passer par des solutions innovantes et inclusives. Grâce à son implication et à son engagement, elle incarne l'excellence de la communauté étudiante de la FSS et continue d'inspirer par son ambition de rendre le monde meilleur.