Les élections sans opposition au Québec, plus fréquentes qu'on pense

Les élections sans opposition au Québec, plus fréquentes qu'on pense

25 septembre 2017

Jérôme Couture pour ICI Radia-Canada.ca le 22 septembre dernier.

Tous les quatre ans, plus de la moitié des maires et des conseillers municipaux du Québec accèdent à leur poste sans devoir se soumettre au vote. Les élections sans opposition sont-elles le symptôme d'une démocratie municipale mal en point?

Lors des dernières élections municipales, le 3 novembre 2013, 47,2 % des maires et 56,3 % des conseillers municipaux ont été élus sans opposition. Cela représente une légère amélioration comparativement à la situation de 2005, mais c’est encore un chiffre qui étonne.

Jérôme CoutureComment l’explique-t-on?

« La principale cause, c’est le fait qu’il n’y a pratiquement pas de partis politiques au niveau municipal », soutient Jérôme Couture, chargé de cours au Département de science politique de l’Université Laval. « Même dans les grandes villes, on ne trouve pas véritablement des partis politiques, mais plutôt des coalitions qui se forment autour d’une personnalité, comme l’équipe Labeaume ou l’équipe Denis Coderre. Ces équipes survivent rarement au départ du candidat central. »

Selon le chercheur, à partir du moment où il existe des partis, comme on en retrouve au fédéral ou au provincial, ceux-ci présentent automatiquement des candidats.

Il est plus difficile pour un individu seul, sans la machine du parti, de se décider à proposer sa candidature. Dès que quelqu’un d’autre le fait, les gens sont encore moins prêts à se risquer.

Article complet : ICI Radio-canada.ca, 22 septembre 2017