L'extrême droite au Québec

L'extrême droite au Québec

26 mai 2017

Aurélie Campana dans La Presse du 12 et 13 mai dernier.

Les «deux solitudes» aussi dans l'extrême droite

Même dans la mouvance d'extrême droite, le Québec a sa «spécificité», et ce n'est pas seulement une question de langue : les groupes radicaux qui dominent la scène au Québec ne sont pas tout à fait du même type que dans le reste du Canada, selon la chercheuse de l'Université Laval Aurélie Campana.

La politologue a passé les dernières années à documenter la nature et l'activité de ces groupes au moyen de nombreuses entrevues, et en a brossé un portrait vendredi au 85e congrès de l'Association francophone pour le savoir (ACFAS), qui se tenait cette semaine à McGill. Dans l'ensemble, dit-elle, les groupes de «skinhead» ou qui Aurélie Campanaont pris des formes apparentées - avec un côté tribal, des rites d'initiation, qui entretiennent une relation floue avec la violence et qui entendent rétablir, souvent par l'intimidation, une «pureté nationale» - ont joué un rôle plus important sur scène de l'extrême droite au Canada anglais qu'au Québec.

Article complet : La Presse, 12 mai 2017

L'extrême droite québécoise sous la loupe

Des groupes d'extrême droite comme La Meute tentent aujourd'hui de « dédiaboliser » leur image afin d'attirer davantage d'adhérents, selon la professeure de l'Université Laval Aurélie Campana.

« Ils essaient d'augmenter leur acceptabilité sociale et de passer pour beaucoup plus modérés qu'ils ne le sont », a-t-elle expliqué en entrevue avec La Presse, après sa conférence. Quant à savoir si leur stratégie fonctionne, « ça fait partie des choses qui sont très très difficiles à mesurer », a indiqué la sociologue.

Mme Campana présentait à l'ACFAS une nouvelle méthode pour classifier les groupes d'extrême droite, notamment basée sur leur relation à la violence physique : l'acceptent-ils ou pas? Son équipe a dénombré 103 groupes de cette idéologie - actifs et inactifs - au Québec, en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique. Des groupes « très locaux » s'inscrivent maintenant dans des réseaux internationaux, a-t-elle ajouté.

Article complet : La Presse, 13 mai 2017