Nouvelles publications

Nouvelles publications

6 juillet 2016

Le vote préférentiel et la représentation proportionnelle peuvent se combiner et se complètent harmonieusement

Jean-Pierre Derriennic (professeur associé) a publié un texte sur le forum Options politiques.

Le Globe and Mail du 10 mai a publié un texte d’Ed Broadbent, Alex Himelfarb et Hugh Segal, qui identifient les défauts du mode de scrutin uninominal utilisé au Canada jusqu’à présent et plaident vigoureusement en faveur d’une réforme électorale. Ils discutent les deux principales idées mises de l’avant par les partisans d’une réforme, la représentation proportionnelle et le vote préférentiel, ou plus exactement à préférences ordonnées (ranked ballot). Ils sont favorables à la première et assez critiques envers le second.

En conclusion de leur texte, ils écrivent que l’enjeu d’une réforme électorale ne doit pas être de faire ce qui fonctionne bien pour les partis, mais ce qui fonctionne bien pour les électeurs. Ils ne semblent pas voir que c’est pour cette raison que le vote préférentiel est hautement recommandable, parce qu’il place les électeurs dans une situation morale et intellectuelle bien meilleure que le mode de scrutin à choix unique que nous utilisons jusqu’à présent. Celui-ci oblige très souvent à procéder à un vote stratégique : choisir entre voter sincèrement, pour le candidat ou le parti qu’on préfère, ou voter efficacement, pour le moins détestable de ceux qui ont une chance de gagner. Avec la possibilité d’indiquer un ordre de préférence, les votes en faveur des candidats qui ont le moins de premières préférences sont transférés en cours de dépouillement vers d’autres candidats selon les préférences suivantes indiquées par les électeurs. On peut exprimer une première préférence sincère, même si elle va à un candidat qui n’a aucune chance de gagner, placer les autres candidats en ordre de préférence décroissant, et en dernière place le candidat dont on veut empêcher l’élection. Le vote stratégique est presque toujours inutile, et le vote sincère est efficace.

 

L’évaluation prospective d’impact sur la santé et le bien-être de la population et la politique de développement ou de non développement du gaz de schiste au Québec

France Gagnon, Steve Jacob (professeur), Carole Clavier, Patrick Levallois et Saliha Ziam ont publié un rapport de recherche pour le Fonds de recherche du Québec - Société et culture.

Autant de termes utilisés pour caractériser les activités liées au gaz de schiste au Québec, comme dans d'autres provinces. Une diversité d'acteurs issus des milieux économiques, environnementaux ou de la santé publique est appelée à se prononcer sur le développement de cette ressource gazière. Quelles perceptions ces acteurs ont-ils des effets sur la santé et le bien-être des activités liées au gaz de schiste ? Comment ces effets sont-ils pris en compte ? La présente recherche s'est intéressée à ces questions à travers le processus de consultation et d'évaluation d'impact, qui s'est tenu au Québec, de 2010 à 2014. Une mise en perspective comparative avec le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle Écosse a aussi été réalisée.

Cette recherche a permis de documenter un cas complexe qui met en scène l'économie, l'environnement et la santé.

Les effets sur la santé et le bien-être ont peu été pris en compte explicitement dans le cadre de l'exercice de consultation et d'évaluation au Québec. Ils n'ont pas été écartés pour autant, car ils sont abordés à travers les déterminants de la santé que sont l'environnement physique naturel, l'environnement bâti et l'environnement social. Le manque de connaissances empiriques sur les risques et les effets des activités liées au gaz de schiste apparaît comme préoccupation. Les mécanismes et procédures, touchant les aspects légaux, financiers ou le mode de gouvernance, ressortent également comme préoccupations transversales.

Cette recherche a permis de documenter un cas complexe qui met en scène l'économie, l'environnement et la santé. Ce même scénario risque fort de se répéter dans les années à venir, d'où l'importance de favoriser la diffusion de l'information, d'approfondir nos connaissances sur ce type de controverse et de favoriser les échanges entre les acteurs du local et du central.

 

The Parliaments of Autonomous Nations

Guy Laforest (professeur) et André Lecours ont codirigé un ouvrage aux McGill-Queen’s University Press. Professeur Laforest a aussi écrit le chapitre «The Assembly of Northern Ireland: Hope and Constraint».

At a time when nationalist movements are forcefully looking for new forms of political, institutional, and constitutional accommodation - if not seeking independence altogether - insight into their dynamics is more useful than ever. In The Parliaments of Autonomous Nations, Guy Laforest and André Lecours assemble an original perspective on minority nations in Belgium, Canada, Spain, and the United Kingdom.

Analyzing how parliaments in Flanders, Quebec, Catalonia, Galicia, the Basque Country, Scotland, and Northern Ireland have worked to build, consolidate, and express their identities, manage and protect the cultural distinctiveness of their communities, as well as articulate self-determination claims, contributors provide insights into these nations’ democracies and traditions. Essays also focus on the central parliaments of multinational states, and on the methods used by these parliaments to promote their own national identities and respond to minority nations’ claims for recognition, autonomy, or even independence.

An illuminating look at the internal forces of Western governments, The Parliaments of Autonomous Nations also offers a broad view of vital concerns such as nationalist struggles, federalism, and parliamentarism.

 

Enseigner la science politique à partir de la périphérie - À propos de l’idée de l’université en tant que communauté - Brexit ou un statut très particulier pour la société distincte des nations britanniques - Le moment autochtone en politique canadienne

Guy Laforest (professeur) a publié quatre nouveaux billets sur son blogue.

Le moment autochtone en politique canadienne : Durant la campagne électorale menant à la formation d’un gouvernement majoritaire par le Parti libéral du Canada à l’automne 2015 le chef de ce parti, M. Justin Trudeau, répéta souvent que s’il était élu, il ferait du processus de réconciliation de nation à nation avec les peuples autochtones du Canada l’une des principales priorités de son gouvernement.

Brexit ou un statut très particulier pour la société distincte des nations britanniques : « Est-ce que le Royaume-Uni devrait rester (remain) dans l’Union européenne ou quitter (leave) l’Union européenne ? Telle est la question qui sera posée le 23 juin 2016 dans un référendum à des dizaines de millions d’électrices et d’électeurs britanniques, sous la supervision de la Commission électorale britannique, et avec de profondes conséquences pour le pays, pour l’Union européenne et en fait pour l’ensemble du continent européen. Outre les citoyens britanniques, ceux de l’Irlande et ceux du Commonwealth, s’ils ont 18 ans et plus, de même que les électrices et les électeurs qui vivent hors du pays mais sont demeurés inscrits sur les listes électorales au cours des 15 dernières années, disposeront du droit de vote. À l’exception des citoyens de l’Irlande, de Chypre et de Malte, les autres citoyens européens vivant et travaillant au Royaume-Uni seront privés d’un tel droit. Au moment d’écrire ces lignes, à quelque 24 heures de l’ouverture des bureaux de scrutin, les deux camps paraissent pratiquement à égalité.

Enseigner la science politique à partir de la périphérie : Enseigner en français et pendant quelque trois décennies dans un département de science politique en Amérique du Nord, à l’Université Laval dans la belle ville de Québec, cela signifie œuvrer pour l’essentiel en périphérie géographique et linguistique des grands centres de la vie scientifique et intellectuelle de l’Amérique du Nord et du monde. Une vie professionnelle qui se déploie de la sorte, cela équivaut à mener une existence académique et intellectuelle relativement marginale. Comment relever le défi d’enseigner la science politique à partir de la périphérie et quelles leçons transmettre, dans un tel contexte, aux étudiantes et aux étudiants qui nous accompagnent dans l’institution universitaire ? Telles sont les questions que je voudrais aborder dans ce billet.

À propos de l’idée de l’université en tant que communauté : L’Université de Calgary, située dans les contreforts des Rocheuses canadiennes, accueillera du 28 mai au 3 juin 2016 le congrès de la Fédération des sciences humaines du Canada. Plus de 8,000 participantes et participants, représentant quelque 70 associations savantes dans la grande famille des humanités et des sciences sociales, tiendront dans la métropole économique de l’Alberta leur grande rencontre scientifique annuelle, tout en se retrouvant autour d’un thème fédérateur : l’énergie des communautés. Dans un pays aussi immense que le Canada, ces rassemblements permettent aux chercheurs et aux intellectuels de fraterniser pendant quelques jours avec leurs collègues, d’imaginer de nouvelles collaborations tout en prenant le pouls de l’évolution de leur discipline. Cette année, on cherchera sans doute à trouver les manières appropriées pour exprimer un grand sentiment de solidarité envers la communauté albertaine de Fort McMurray, ravagée par d’épouvantables feux de forêt. Prenant pour prétexte la tenue de ce congrès à Calgary, je vais essayer dans ce billet de réfléchir à la nature de l’université en tant que communauté.

 

Factors influencing electronic health record adoption by physicians: A multilevel analysis

Marie-Pierre Gagnon, David Simonyan, El Kebir Ghandour, Gaston Godin, Michel Labrecque, Mathieu Ouimet (professeur) et Michel Rousseau ont publié un article dans l’International Journal of Information Management.

In Canada, the healthcare system remains paper-laden, and EHR adoption by physicians lags behind many other industrial countries. Recent reviews identified individual and organizational factors as having the most important influence on EHR adoption and proposed taking a multidimensional perspective to study these adoption determinants. However, most studies have focused on physician EHR adoption measured at the individual level.