Remettre les pendules à l'heure à propos du PQ

29 janvier 2018

Marc André Bodet a publié un article dans Le Devoir et dans La Presse le 27 janvier dernier.

Depuis un certain temps, il est de bon ton d’annoncer la mort du Parti québécois. Des chercheurs en sciences sociales s’y sont mis, tout comme de nombreux commentateurs de la scène politique québécoise. Tout y passe. Le PQ serait une machine brisée, organisée autour d’un projet dépassé avec des électeurs qui se meurent cartes de membre à la main. Je m’inscris en faux contre cette position. Passons en revue trois assertions populaires et problématiques.

Premièrement, on entend que le Parti québécois serait une machine brisée sur le point de disparaître. Il est vrai que les récents sondages sont assez mauvais. Même si la qualité des méthodologies est dans certains cas très discutable, la tendance est claire. Il y a décroissance des appuis au PQ depuis plusieurs mois. Par contre, il ne faut pas oublier que ce n’est pas la première fois dans l’histoire récente du Québec qu’un parti aux ambitions gouvernementales (laissons Québec solidaire de côté pour le moment) oscille autour des 20 % d’appuis. En fait, la Coalition avenir Québec s’est retrouvée à plusieurs reprises dans cette situation depuis sa création. Et elle a rebondi. QS perd ou gagne plus ou moins la moitié de ses appuis d’un sondage à l’autre. Le Parti libéral obtient des scores qui auraient donné des cauchemars à Robert Bourassa ou même à Jean Charest. En fait, on assiste, tant au provincial qu’au fédéral, à une instabilité électorale depuis le tournant du millénaire. C’est au tour du PQ de subir les foudres de l’électorat. C’est une épreuve, certes, mais ce n’est pas une condamnation.

Article complet : Le Devoir, 27 janvier 2018