Une science à la croisée des chemins et des disciplines

Une science à la croisée des chemins et des disciplines

24 mars 2016

Thierry Giasson dans Le Devoir du 23 mars dernier.

Ce n’est pas tous les jours que l’on discute avec un défenseur des sciences sociales et humaines plein d’enthousiasme par rapport au présent et à l’avenir de sa discipline. En effet, à l’heure de l’austérité, du décrochage scolaire et d’un mépris à peine voilé à l’égard de la réflexion, on pourrait croire que la science politique fait partie de ces forteresses assiégées de la pensée critique.

Thierry Giasson, professeur de science politique à l’Université Laval, chercheur principal du Groupe de recherche en communication politique et président de la Société québécoise de science politique, souligne avec fierté que sa discipline « est encore attirante et les inscriptions sont en hausse par rapport à ce que l’on observait il y a 10 ans, sans compter que dans plusieurs départements, on embauche des professeurs ».

En effet, tout cela ressemble au paradis si l’on compare avec certaines réalités vécues ailleurs, à commencer par le Japon, où les sciences humaines et sociales passent à la moulinette — « La science politique est directement visée », précise Thierry Giasson — alors que la Turquie n’hésite pas à emprisonner des professeurs jugés trop critiques envers le gouvernement Erdogan. D’ailleurs, les spéculations vont bon train sur le lieu où se tiendra le prochain congrès de l’Association internationale de science politique (AISP), initialement prévu à Istanbul en juillet. Tous les événements tragiques qui s’y déroulent en ce moment ne favorisent pas les échanges constructifs…

Article complet : Le Devoir, 23 mars 2016