Recherche

Redessiner sa relation au territoire et à la forêt, une case à la fois

Ce projet de recherche-création interdisciplinaire, réalisé en collaboration avec le département d’anthropologie et le département des sciences du bois et de la forêt de l’Université Laval, la Chaire de recherche Silva 21 ainsi que le Laboratoire d’anthropologie prospective (LAAP) de l’Université catholique de Louvain  vise ainsi à proposer un récit collectif et illustré rendant visible notre écologie relationnelle avec la forêt, tout en répondant à un intérêt de recherche méthodologique. En d’autres mots, il vise à explorer le processus de cocréation d'une bande dessinées réflexive et conversationnelle en tant que mode de production, de mobilisation et de représentation de données sensibles, systémiques et relationnelles avec le non-humain. 

Direction du projet: Emmanuelle Dufour, chercheuse postdoctorante, Département d’anthropologie, Université Laval

www.emanuelledufour.com 

www.concordia.academia.edu/emanuelledufour 

IArtefact

Exhumer la collection d’objets ethnographiques grâce à l’intelligence artificielle?

IArtefact vise à expérimenter les outils des systèmes d’intelligence artificielle pour la collecte d’informations sur les objets des collections ethnographiques du département d’anthropologie de l’université Laval afin de leur redonner une valeur pédagogique. L’objectif est de réaliser une preuve de concept ainsi qu’un atelier de transfert de connaissance qui prendra place dans la programmation du Laboratoire d’anthropologie multimodale (LAM) le 10 avril à 15h30.

Le projet initialement intitulé  - Reconnecter, recontextualiser, revitaliser. Utilisation de l’intelligence artificielle pour accroitre la valeur pédagogique d’une collection ethnographique - bénéficie du financement du Fonds d’accélération stratégique : Intelligence artificielle (IA) et enseignement.

Ce projet se situe au carrefour des cultures matérielles et des technologies numériques tout en croisant les mondes de l’art, l’artisanat sacré et commercial ainsi que la culture populaire. La biographie sociale des artefacts choisis nous emmène vers des contrées étonnantes et favorisent la création d’histoires singulières où le kitsch et l’authentique coexistent. La dimension tangible des objets des collections ne semble pas un frein à des débordements, des hybridations et des réinterprétations qui prennent place dans de foisonnants imaginaires.

La multimodalité est mobilisée tant pour réaliser le projet puisque les IA reconnaissent du texte et des images que dans l’atelier final où nous multiplierons les supports de diffusion des connaissances : affiches, artefacts, photos, diaporama numérique, restitution de conversations avec des IA etc.

Direction du projet: Martin Hébert, Département d’anthropologie, Université Laval

Auxiliaire de recherche: Sandrine Lambert (auxiliaire de recherche 3^ème cycle)  Département d’anthropologie, Université Laval

La désinformation comme signal : une approche en sciences sociales appliquée à la vaccination contre la COVID-19

Ce projet qualitatif explorera la désinformation dans une perspective comparative Québec-France et a comme objectifs de 1) décrire et comparer les trames narratives sur la vaccination contre la COVID-19 au Québec et en France, les acteurs qui se sont mobilisés et l’évolution des discours et débats et 2) mettre en relief les attitudes, valeurs, croyances et perceptions de la désinformation en vaccination dans un échantillon diversifié d’adultes québécois et explorer comment ces résultats se comparent avec ceux d’un échantillon d’adultes français.

Notre recherche juxtapose un volet en ligne et hors ligne. Le volet en ligne comportera une analyse rétrospective de données collectées en ligne en France et au Québec en 2020-22 afin de mieux comprendre comment certains récits, réalités et expériences ont été relayées, par quels acteurs et comment ces trames ont évolué au fil des mois, dans deux contextes socioculturels. Une ethnographie en ligne sera ensuite déployée au sein d’une dizaine de communautés virtuelles québécoises et françaises afin d’explorer le devenir de ces discussions et mobilisations. Une collecte des mèmes sur la vaccination sera également réalisée dans des médias sociaux québécois et français afin d’isoler leurs spécificités socioculturelles. Ces données seront complétées par des entrevues hors ligne avec des Québécois.es afin d’explorer les processus de prise de décision, les sources de confiance et de méfiance, les représentations de la désinformation en vaccination, et l’évolution du degré d’attention au sujet des vaccins contre la COVID-19. Les entrevues laisseront une place importante aux récits de vie, afin de saisir comment la désinformation est inséparable des parcours personnels, des pressions sociales, des facteurs économiques, des croyances religieuses, ou des positions politiques.

Notre approche permettra de dépasser la dichotomie entre le « vrai » et le « faux » sur les vaccins qui, finalement, en dit bien peu sur comment les internautes perçoivent et réagissent aux fausses informations. En somme, ce projet permettra de mettre en relief comment la désinformation prend forme au sein de différents contextes socioculturels, d’explorer la capacité d’agir des internautes face aux fausses informations et de situer leur influence sur les comportements de santé.

Équipe

Ève Dubé (chercheuse principale), Département d’anthropologie, Université Laval

Maxime Polleri (cochercheur), Département d’anthropologie, Université Laval

Maryline Vivion (cochercheuse), Faculté de médecine et Faculté des sciences infirmières, Université Laval

Nat Nesvaderani (collaboratrice), Département d’anthropologie, Université Laval

Jeremy Ward (collaborateur), Centre de recherche INSERM

Personnel de recherche :

Benjamin Malo (coordonnateur), Axe Maladies infectieuses et immunitaires, Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval

Jacob Deschênes (auxiliaire de recherche 1^er cycle), Département d’anthropologie, Université Laval

Laurence Dostie (auxiliaire de recherche 1^er cycle), Département d’anthropologie, Université Laval

Maïssane Cosials (auxiliaire de recherche 1^er cycle), Département d’anthropologie, Université Laval

Liens avec le LAM

Le LAM sera impliqué à deux niveaux dans ce projet de recherche, soit en matière de collecte et d’analyse ainsi qu’en ce qui concerne la dissémination des connaissances

Collecte et analyse : nous souhaitons collecter des mèmes sur les médias sociaux traitant de la vaccination contre la COVID-19. Le LAM nous appuiera dans cette démarche, de même qu’en ce qui concerne l’analyse iconographique des mèmes collectés.

Dissémination des connaissances : nous désirons partager les résultats au grand public via la réalisation de balados. Le LAM nous épaulera dans l’organisation, l’enregistrement, le montage et le partage des balados.

The Soundscape as Feminist Homework

Cette table ronde explore le paysage sonore ethnographique en tant que forme de travail à domicile essentiel pour l'épistémologie féministe. Nos travaux sont en conversation avec des anthropologues et des théoriciens féministes qui appellent depuis longtemps à l'intégration de l'ethnographie, de la pratique féministe et de la production de connaissances dans nos disciplines universitaires d'origine, et au-delà. Nous prenons comme point d'engagement la notion de travail de terrain/travail à domicile de Kamala Visweswaran comme une "anthropologie à l'envers" ancrée dans les lieux où nous nous trouvons (1994), tout en embrassant l'appel de Lynn Bolles à "jeter un regard critique" dans les bureaux, les réunions et les salles de classe de la pratique académique habituelle (2013). Nous reprenons la méthode de Sara Ahmed pour faire des " devoirs féministes ", en tant que travail et pratique du quotidien (2017). Ici, notre exploration de l'ethnographie sonore est une pratique d'anthropologie multimodale féministe. Ancrée dans les multi-positions des anthropologues, activistes et artistes participant à cette table ronde, nous mettons l'accent sur une écoute attentive et immersive des paysages sonores ethnographiques. Le féminisme, le travail à domicile et le travail sur le terrain ne sont pas des projets distincts. Cette table ronde présente une ethnographie sonore ancrée dans les espaces et les lieux à multiples facettes que traversent les artistes et les chercheurs. Les paysages sonores présentés dans cette table ronde sont à différents stades de production - des travaux en cours aux pièces finalisées - afin de résister, d'une part, à l'économie de la distraction axée sur le contenu et, d'autre part, à la linéarité du travail universitaire qui met en avant le travail sur le terrain comme une pratique distincte du travail à la maison. Notre engagement collaboratif dans cet événement est, en soi, un travail féministe à domicile en cours.

Événement organisé par Emiko Stock et Nat Nesvaderani

Participant.e.s: 

Elise Ferrer (American University, USA)

Thurka Sangaramoorthy (American University, USA)

Rashmi Kumar (Indian Institute of Technology Delhi, India)

Mariangela Mihai (Western Washington University, USA)

Nat Nesvaderani (Université Laval, Canada)

Walid Zarrad (American University in Cairo, Egypt)

Laura Menchaca Ruiz (Al-Quds University, Jerusalem)

Emiko Stock (American University in Cairo, Egypt)

Roshanak Kheshti (University of California, USA)