13 mai 2022

Heure: 11h35
Lieu: En ligne

Description de l'événement


Dans le cadre du 89e Congrès de l'Acfas.

Avec la participation de Marc André Bodet.

La pandémie mondiale de la COVID-19 a mis en lumière des dynamiques qui avaient déjà commencé à labourer les sciences naturelles et sociales depuis plus de vingt ans.

Parmi les phénomènes qui ont pu être observés, on notera premièrement une politisation des enjeux en santé publique qui a mené à une polarisation dichotomisante des positions. Chaque cas empirique et chaque intervention se voyant ainsi imposer un rôle et une couleur qui dépasse largement leurs natures propres. Deuxièmement, on a assisté à une sacralisation de la Science (avec un S majuscule) au détriment des savoirs et des discours que la démarche scientifique se doit de produire. On a ainsi oublié que la Science est avant tout une méthode qui invite à la critique et à la remise en question, et non un discours d’autorité avec ses dogmes et ses évangiles. Finalement, il y a eu transformation de l’usage qu’on fait de la recherche scientifique lors de la prise de décisions au profit d’une paramétrisation du débat public autour d’outils mal compris et mal utilisés. Les acteurs qui contrôlent la construction des modèles d’aide à la décision sont ainsi devenus tout puissants.

Au cours de cette intervention, je ferai l’argument que la communauté scientifique en sciences sociales et juridiques a été largement paralysé par ces phénomènes, ce qui a empêché les chercheuses et chercheurs de jouer leur rôle essentiel de contre-pouvoir. 

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