L'utilisation des micro-données de recensements pour estimer les flux migratoires en Afrique: premiers résultats et proposition de modélisation
Heure: 10h30 à 12h
Lieu: Pavillon Charles-De Koninck, local 3470
Description de l'événement
L'utilisation des micro-données de recensements pour estimer les flux migratoires en Afrique : premiers résultats et proposition de modélisation
Atelier de l’ODSEF
Par:
Philippe Bocquier, professeur et président de l’École de sciences sociales et politiques de l’Université catholique de Louvain (UCLouvain)
Momath Cissé, chef de projet à l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD-Sénégal), ingénieur statisticien économiste
Et Yannik Schenk, doctorant en sciences économiques à l’UCLouvain
L’ODSEF accueille en juillet et août 2019 une équipe de trois chercheurs qui travaillent dans le cadre du programme de recherche interdisciplinaire européen GLOBMIG. Philippe Bocquier, professeur et président de l’École de sciences sociales et politiques de l’Université catholique de Louvain (UCLouvain) était accompagné de Momath Cissé, chef de projet à l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD-Sénégal), ingénieur statisticien économiste diplômé de l’École Nationale de la Statistique et de l’Analyse Économique (ENSAE) de Dakar et de l’Université d’Illinois aux États-Unis de même que de Yannik Schenk, diplômé de Sciences et Affaires Économiques de l’Universität zu Köln à Cologne (Allemagne) et doctorant en sciences économiques à l’UCLouvain.
Ils ont ainsi pu travailler sur un projet intitulé : L'utilisation des micro-données de recensements pour estimer les flux migratoires en Afrique : premiers résultats et proposition de modélisation. L’objectif de ce projet est d’apporter un éclairage nouveau sur l’effet des chocs climatiques et politiques sur les migrations. Un premier modèle ajuste les tendances des migrations entre milieux de résidences à partir de 43 échantillons de recensements et des données de 80 enquêtes démographiques et de santé (EDS) en Afrique sub-saharienne. Les premiers résultats montrent une transition migratoire et urbaine très précoce sur le continent. Le séjour à l’ODSEF a permis de prolonger ce travail sur les micro-données exhaustives des recensements disponibles au Sénégal (2002 et 2013). Ces recensements contiennent des questions particulièrement riches sur les migrations internes (résidence 1, 5 et 11 ans avant le recensement) et sur la migration internationale (immigration et émigration dans les 5 dernières années). Une modélisation a été mise en œuvre pour estimer ces flux entre arrondissements. Un effort important de codification et de croisement de bases de données a été mené pour analyser les migrations en relation avec les changements climatiques au niveau géographique le plus fin au cours des années 1998 à 2013. Les nouvelles techniques appliquées permettront l’exploitation originale des recensements pour l’étude des migrations. Certains des résultats feront l’objet d’une communication lors de la prochaine conférence de l’Union pour l’Étude de la Population Africaine (UÉPA) qui se tiendra en Ouganda en novembre 2019.