1 mars 2021

Heure: 11h30 à 12h30
Lieu: En ligne

Description de l'événement


Événement organisé par le Centre interuniversitaire d'études et de recherches autochtones.

La construction de la centrale hydroélectrique Belo Monte sur le fleuve Xingu a généré l’un des plus importants conflits socio-environnementaux de l’histoire récente du Brésil. De la prise de décision à la mise en marche de la centrale, la population de la région, les peuples autochtones et les communautés traditionnelles ont systématiquement subi des violations des droits de l’homme. À côté de la centrale hydroélectrique Belo Monte, la compagnie Belo Sun Mining Corporation avance avec son Projet Volta Grande qui prévoit la construction de l’une des plus grandes mines d'or à ciel ouvert du Brésil. Le projet inquiète les peuples autochtones et les communautés traditionnelles en regard des nouveaux impacts qu’il pourrait avoir sur l’écosystème de la Volta Grande du Xingu, déjà considérablement modifié par la construction de la centrale de Belo Monte. Les peuples autochtones, n’ayant pas été consultés, se mobilisent pour lutter contre le projet minier de Belo Sun. Malgré toutes les poursuites judiciaires, Belo Sun avance avec ses plans. Pour décrire et analyser le comportement et les pratiques de Belo Sun, nous recourrons au modèle analytique des stratégies corporatives dans les Réseaux globaux de production minérale (Santos et Milanez, 2017). La notion de « stratégie corporative » nous aide à comprendre comment le contexte des pressions structurelles (enracinement) et interactives (pouvoir) limite ou favorise la liberté de l’entreprise à définir ses objectifs et à prendre les moyens appropriés pour les atteindre. Dans le cas de Belo Sun Mining Corporation, étant donné la nature contestable et conflictuelle du projet, l’analyse des stratégies corporatives nous permet d’évaluer comment la société minière gère la contestation et quel est l’impact de celle-ci sur les conditions d’exercice du pouvoir de l’entreprise.

Cette conférence sera donnée par Ana Catarina Zema, stagiaire postdoctorale du CIÉRA (2019-2020).

Inscription