16 mai 2018

Heure: 9h
Lieu: DKN-2419

Description de l'événement

Conserver l’influence acquise : les États-Unis face à des dictatures amies en péril


Résumé : La Maison-Blanche a toujours entretenu des relations diplomatiques privilégiées avec des dictateurs. Si l’avènement de ces amitiés est un truisme en vertu des avantages mutuels qu’elles confèrent aux deux parties en présence, lorsqu’une insurrection secoue un dictateur ami à l’interne, la décision de la Maison-Blanche d’opérer une rupture ou d’opter pour le prolongement de cette relation l’est beaucoup moins. De la Guerre froide au Printemps arabe, la Maison-Blanche a – à plusieurs reprises – tantôt continué d’appuyer des dictateurs amis en péril, tantôt choisi d’en abandonner d’autres, pourtant confrontés à des circonstances analogues. Comment expliquer cette dichotomie décisionnelle dans la politique étrangère de la Maison-Blanche dans ce type de crise? Notre recherche avance qu’il y a un calcul lié à la recherche constante de la conservation maximale de l’influence acquise (CMIA) permettant de décrypter cette apparente contradiction. Pour tester la validité théorique de cette hypothèse, nous l’appliquons à un échantillon de six cas empiriques à savoir : Batista à La Havane en 1959, Pahlavi à Téhéran en 1979, Mobutu à Kinshasa en 1990-1991, Suharto à Jakarta en 1998, Aliyev à Bakou en 2005 et enfin Moubarak au Caire en 2011.

Membres du jury :

Jonathan Paquin
Directeur de recherche
Professeur
Faculté des sciences sociales
Département de science politique
Université Laval

Erick Duchesne
Professeur et directeur de département
Faculté des sciences sociales
Département de science politique
Université Laval

Anessa Kimball
Professeure
Faculté des sciences des sciences sociales
Département de science politique
Université Laval

Dario Battistella
Examinateur externe
Professeur
IEP de Bordeaux

La soutenance sera sous la présidence de madame  Aurélie Campana, directrice des programmes de 2e et 3e cycles en science politique.