Nouvelle publication: Petite de Francine Saillant
Félicitations à Francine Saillant, professeur émérite au Département d'anthropologie, pour cette nouvelle publication :
“Petite” (Éditions Academia, 2023).
Département d’anthropologie
Professeure émérite, Professeure associée
418 656-2131, poste 405867
Ph.D., Université McGill, 1987
L'un de mes thèmes de recherche actuels est celui de l'anthropologie des droits humains. Sous cet angle, je conduis des travaux sur les discriminations fondées sur l’idée de race, mais aussi sur diverses formes de discrimination basées sur la construction sociale des différences. Je m'intéresse aux divers usages et interprétations qui sont faits des notions de justice et de droits, et de façon plus générale à la vie sociale des droits.
Mes projets de recherche actuels au Québec croisent les intérêts suivants : les représentations de la justice, des droits et de la citoyenneté ainsi que le témoignage. J'ai dirigé une recherche depuis plusieurs années sur la mémoire des droits dans le mouvement communautaire au Québec ainsi que des travaux sur la situation des minorités noires au Brésil et au Québec.
À ces intérêts se greffe une deuxième ligne de recherche, celle qui porte sur les formes artistiques que prennent les narrations individuelles et collectives au Québec, au Brésil, mais aussi en Haïti et en France. Une troisième ligne de recherche s'affirme par mes travaux autour des thèmes interreliés de la diversité, de la pluralité et de l'interculturalité. Enfin, le tout s'enrichit d'une quatrième ligne, celle d'une réflexion de longue date sur les épistémologies de la discipline en relation avec les sciences de la culture et l'interdisciplinarité.
2018, SAILLANT F., (dir.) InterReconnaissances. Québec, PUL.
2017, SAILLANT F., Diversity, Dialog and Sharing. Paris, UNESCO.
2016, SAILLANT F. et M. KILANI, (dir.). Anthropen, Dictionnaire en ligne de l’anthropologie contemporaine, Paris, Editions des archives contemporaines, Université Laval et Université Lausanne (parution progressive sur le site Anthropen.org). (en cours)
2015, SAILLANT F. (dir.). Pluralité et vivre ensemble. Québec, PUL/UNESCO, 288p.
Cet ouvrage porte sur la notion de vivre ensemble dans les sociétés contemporaines. Issue de préoccupations liées au vécu de la diversité, la notion a pris plusieurs significations que les auteurs de cet ouvrage explorent chacun à leur manière. Les repères philosophiques, socioanthropologiques et discursifs de l’expression sont posés, de même que ses diverses déclinaisons. Les cadres politiques qui relient multiculturalisme, interculturalisme et républicanisme ainsi que leurs limites et leurs possibilités eu égard au vivre ensemble sont exposés. Un panorama de références culturelles multiples présente la notion et la situe dans un cadre social élargi (langue, cosmovision). Les débats entourant les problèmes plus spécifiques de l’expérience religieuse dans des sociétés pluriethniques qui feraient, ou non, obstacle au vivre ensemble sont ramenés au premier plan. Enfin, des réflexions approfondies sur l’art et la médiation culturelle comme vecteurs du vivre ensemble clôturent cet ouvrage.
2015, SAILLANT F. et J. SANTIAGO (dir.). Images, sons et récits des Afro-Amériques. Paris, Archives contemporaines, 204 p.
Cet ouvrage porte sur les approches privilégiées pour l'étude des enjeux de mémoire, des récits et des formes d'expression liés à plusieurs processus identitaires élaborés par des afrodescendants anciennement ou récemment implantés en Amérique. Trois thèmes constituent les éléments structurants de ce travail collectif : le rapport aux religions, le rapport aux musiques et le rapport aux images. Une anthropologie sonore, visuelle et narrative est donc mobilisée. Dans les textes rassemblés, le lecteur est invité à évoluer parmi des images photographiques, vidéographiques et filmiques, des musiques profanes et religieuses, différentes scènes sociales et nationales, à circuler au sein de divers lieux et contextes diasporiques des cultures afro-américaines. Les événements relatés puisent aussi bien aux sources du quotidien qu'à celles de rituels élaborés ou de situations de mise en spectacle. Lensemble rend compte de la complexité, de l'évolution et de la variété des cultures des diasporas noires et des rapports à la mémoire dans les « Afro-Amériques ». Les scènes musicale, religieuse, économique, politique ou familiale y sont partie prenante de la construction de la vie sociale et plus spécifiquement de l'héritage, des conséquences et des relectures locales de l'histoire de l'esclavage.
2014, SAILLANT, Francine. Le mouvement noir au Brésil (2000-2010) : Réparations, droits et citoyenneté.Bruxelles-Québec, Académia/PUL, 350p.
Le mouvement noir contemporain du Brésil est présenté sous de multiples angles. Trouvant racine dans les vieilles révoltes d’esclaves de l’époque coloniale et dans la presse noire de la Première République, il se forme et se reforme sous de multiples figures lors des deux dictatures qui ont marqué le Brésil au XXe siècle. Le mouvement noir prend une forme singulière dans les années 1970-1980, en écho au mouvement des droits civils aux États-Unis. Il se déploie de manière réticulaire avec l’avènement de l’ère des actions affirmatives sous le gouvernement du Parti des travailleurs (PT). Ce livre permet de lire les multiples facettes les plus actuelles de ce mouvement, depuis des actions dans les champs de la culture, du politique, des arts, de la religion, associant des acteurs très diversifiés. L’étude du mouvement est traversée par une question centrale : comment se déploie l’idée de réparation eu égard aux torts passés de l’esclavage au sein du mouvement noir aujourd’hui ? Qu’en est-il de l’idée de réparation au Brésil et dans un tel mouvement ? Comment la profondeur de l’histoire informe-t-elle les actions dites favorables aux Afro-Brésiliens ? La part accordée aux actions symboliques et culturelles et à leur articulation aux politiques d’actions affirmatives apparaît centrale dans l’analyse proposée. Enfin, pour la première fois en français, on dresse un panorama complexe et approfondi du mouvement noir brésilien, de son originalité, de ses ramifications, de ses réalisations et de ses espoirs.
2013, avec Karoline Truchon), Droits et cultures en mouvements, Québec, PUL, 304 p.
Cet ouvrage porte sur les interrelations entre les mouvements sociaux, les mouvements des minorités et des groupes minorisés, le mouvement pour les droits humains et les conceptualisations récentes de l’anthropologie et des sciences sociales sur ces questions. Il se présente comme un état des lieux des avancées des larges mouvements sociaux et des mobilisations de divers groupes au Québec et ailleurs dans le monde sur le plan des droits. Les droits humains sont abordés en tant que pratiques sociales plurielles, discours, actions symboliques et performatives. Cet ouvrage permet également d'aborder à travers une série de cas spécifiques, la manière dont, d'une part, les mouvements ont agi dans le champ des droits, sur les plans subjectif, stratégique, politique et la manière dont, d'autre part, les scientifiques des sciences sociales, notamment les anthropologues, ont finalement pris acte de ces formes d'action et les ont traduites à leur façon.
2012, (avec Alexandrine Boudreault-Fournier), Afrodescendances, cultures et citoyenneté, Québec, PUL, coll. Nord-Sud, 244 p.
Être afrodescendant et jouir de la pleine citoyenneté s’avère une question sensible partout dans le monde. Les demandes sociales des afrodescendants sont partout les mêmes et renvoient à la reconnaissance, ce qui veut dire devenir pleinement sujet de droit sans nier pour autant la mémoire du passé et le rapport identitaire à la pluralité des références et des récits qui construisent les riches cultures élaborées par les afrodescendants, cela tant sur le plan local que transnational en même temps qu’à une demande d’implication politique de la part des états qui doivent trouver des solutions aux divers problèmes collectifs des afrodescendants le plus souvent aux prises avec la pauvreté et un faible statut social. Il s’agit aussi de la part des états de développer des politiques diverses reliant plusieurs plans de la vie sociale : politiques de lutte contre le racisme, politiques culturelles inclusives, politiques de la mémoire de l’esclavage et bien sûr politiques sociales avantageuses. Plusieurs questions se posent à nous, par exemple : Les afrodescendants qui ne sont pas des élites politiques ou culturelles entretiennent-ils cette " mémoire de l’esclavage " ? Quels sont les groupes qui, au contraire, rejettent une telle mémoire ? De nombreux leaders politiques sont d’accord pour concentrer leurs réclamations de meilleures conditions de vie sur cette question de la pleine citoyenneté. En quoi cette question de la citoyenneté fait-elle ou non écho aux premiers intéressés, en l’occurrence ceux qui seraient susceptibles d’en bénéficier ?
Comment relier citoyenneté et mémoire de l’esclavage, mais aussi références culturelles ancestrales, mémoire de l’Afrique et identité composite ? Quelles sont les stratégies politiques et culturelles mises en place par les afrodescendants pour relier mémoire de l’esclavage et luttes pour la citoyenneté ? Quelles sont les pratiques culturelles effectives des afrodescendants servants à reconstruire, directement ou indirectement, une citoyenneté par le bas ? C’est toutes ces questions une à une ou interreliées que ce livre permet d’ouvrir tout en offrant sinon des réponses tout au moins des repères et des voies de réflexion des plus fructueuses.
2012, (avec Michaël La Chance), Récits collectifs et nouvelles écritures visuelles, Québec, PUL, 280 p.
Les récits collectifs sont l’une des dimensions fortes de la vie des sociétés. Ils sont des trames de significations que les sociétés élaborent et qui forment un liant constitutif du vivre-ensemble. Les récits collectifs actuels jouent le rôle qui était celui des récits épiques et des mythes dans les sociétés anciennes. Dans les sociétés pluralistes, les récits collectifs qui assuraient jadis la cohésion sociale sont exposés à des effets de fragmentation et de constantes reformulations. L’accessibilité des nouvelles technologies du numérique permet à de nombreux acteurs de présenter leurs récits collectifs, et de leur donner des formes inédites, notamment celle des images-récits, soit d’images au pouvoir narratif. Comment l’avènement des technologies numériques et la place accordée aux images permettent-ils de mieux penser la relation entre récits et images dans les sociétés contemporaines, sociétés marquées par le pluralisme et les tensions de la vie collective? Et plus largement entre récits et sociétés ? Que peut-on dégager de ces nouvelles écritures visuelles dont les images prennent un caractère performatif, d’abord à propos des formes privilégiées de narrations du vivre-ensemble et plus largement du potentiel démocratique qui en résulterait ? Voilà ce à quoi s’intéresse cet ouvrage.
Articles dans des revues scientifiques
Félicitations à Francine Saillant, professeur émérite au Département d'anthropologie, pour cette nouvelle publication :
“Petite” (Éditions Academia, 2023).
Nous sommes heureux d'annoncer la parution du site l'Action Médiatrice: https://www.actionmediatrice.com !
Le Département d’anthropologie aimerait féliciter la professeure émérite, Francine Saillant, pour l’obtention de l’Ordre du fier monde 2022 qui lui a été remis par l’Écomusée du fier monde le