Épigénétique environnementale : les nouvelles compréhensions des risques neuropsychiatriques
Les recherches sur l’épigénétique environnementale se multiplient et améliorent notre connaissance des conséquences biologiques de nos expériences de vie.
Département d’anthropologie
Professeure titulaire
Je suis anthropologue de la médecine dont les recherches examinent la production en épigénétique et neurosciences de modèles moléculaires qui tentent de relier des expériences précoces à des comportements et traits. J'ai deux projets de recherche en cours:
Le premier est un projet ethnographique, avec Angela Filipe (McGill University) et Eugene Raikhel (University of Chicago), qui examine la construction des modèles épigénétiques du risque suicidaire. Ce projet intitulé, "Situating Suicide Risk: An inquiry into the production of the lives and afterlives of neurobiological vulnerability", est financé par une subvention des Instituts de recherche en santé du Canada (2019-2024). L’épigénétique est un champ qui explore les modalités selon lesquelles l’expression de l’ADN est modifiée par des facteurs environnementaux à la fois au cours de la vie des individus et potentiellement entre les générations. Je m’intéresse particulièrement à la manière dont l’environnement social est conçu dans ces recherches ainsi que les conceptions des temporalités de risque dans ces modèles. La recherche examine les tensions entre les intérêts des chercheurs pour l’étude de la complexité des liens entre environnement et développement humain et leur besoin stratégique de réduire l’environnement en l’opérationnalisant dans des protocoles de recherche. De manière plus large, ma recherche interroge l’impact des modèles épigénétiques sur les théories de développement et de la plasticité humaine.
Mon deuxième projet, en collaboration avec Michele Friedner (University of Chicago), est financé par une subvention de démarrage du Conseil canadien de recherches en sciences humaines et s'intitule « When Deaf People Hear: A Study at the Intersection of Neuroplasticity, Technological Interventions, and Experiences in the Grey Zone of Deaf and Hearing ». Notre objectif à travers ce projet pilote, et plus tard à part entière, est de fournir de nouvelles compréhensions de ce qu’entendre signifie pour les sourds. Ceci aussi bien du point de vue de la recherche scientifique et clinique que selon les expériences des personnes sourdes qui utilisent les implants cochléaires. Par cette recherche, nous voulons développer une nouvelle généalogie de la surdité pouvant inclure l'audition. Ce faisant, nous créerons des ponts entre des disciplines traditionnellement éloignées telles que les études sur les sourds d'une part et les chercheurs centrés sur l'implantation cochléaire d'autre part. Ce projet soulève des enjeux importants dans la mesure où il fournit un examen ethnographique des effets des technologies bioniques qui deviennent une norme.
(sélection)
2017, Palgrave Handbook of Biology and Society, éditeurs: Maurizio Meloni, Jonathan Cromby, Des Fitzgerald et Stephanie Lloyd.
2018. Biosocieties, “Situating the Biosocial. Empirical Engagements with Environmental Epigenetics.”, éditeurs : Stephanie Lloyd et Ruth Müller.
Soumis. No hearing without signals: Imagining and reimagining sonic transductions through the history of the cochlear implant. Submitted to: Senses and Society. Auteurs : Stephanie Lloyd et Alexandre Tremblay.
Soumis. Shared Relations: Trauma and Kinship in the Afterlife of Death. Medical Anthropology Quarterly. Auteurs: Stephanie Lloyd et Alexandre Larivée.
Accepté. When the artificial is natural: reconsidering what bionics and sensoria do. Submitted to: Ethos. Auteurs : Stephanie Lloyd et Chani Bonventre.
Forthcoming. Time, Trauma, and the Brain: How Suicide Came to Have No Significant Precipitating Event. Science in Context. Auteurs : Stephanie Lloyd et Alexandre Larivée.
2020. Epistemic and Temporal Disjunctions:(Re) Mapping “Suicide Risk” Epigenetics Through Birth Cohorts. Somatosphere. Auteurs: Stephanie Lloyd, Angela M. Filipe et Alexandre Larivée.
2020. L'anthropologie médicale. Anthropen. Auteurs: Alexandre Tremblay, Véronique Leclerc, Chani Bonventre et Stephanie Lloyd.
2018. Situating the Biosocial: Empirical Engagements with Environmental Epigenetics from the Lab to the Clinic. Biosocieties, volume 13, issue 4, pp. 675-680. Authors: Stephanie Lloyd and Ruth Müller.
2018. “It Was There All Along”: Situated Uncertainty and the Politics of Publication in Environmental Epigenetics. Biosocieties, volume 13, issue 4, pp. 737-760 special issue edited by Stephanie Lloyd and Ruth Müller. Authors: Stephanie Lloyd and Eugene Raikhel.
2017. "A Biosocial Genome? Interdisciplinary Perspectives on Environmental Epigenetics, Health and Society", EMBO Reports, auteurs: Ruth Müller, Clare Hanson, Mark Hanson, M., Penkler, M., Samaras, G., Chiapperino, Dupre, J., Kenney, M., Kuzawa, C., Latimer, J., Lloyd, S., Lunker, A., MacDonald, M., Meloni, M., Nerlich, B., Panese, F., Pickersgill, M., Richardson, S., Rüegg J., Schmitz, S., Stelmach, A., Villa, P.
2014. «L’épigénétique et le cerveau suicidaire: reconsidérer la notion de contexte dans un style de raisonnement émergent», Anthropologie et santé, volume 9, auteurs: Stephanie Lloyd et Eugene Raikhel.
2011. "Pursuit of a ‘Normal Life’: Mood, Anxiety and Their Disordering", Medical Anthropology, 30(6): 591-609, auteurs: Stephanie Lloyd et Nicolas Moreau.
2008. "Morals, Medicine and Change: Morality Brokers, Social Phobias, and French Psychiatry", dans Culture, Medicine and Psychiatry, 32: 279-297, autrice: Stephanie Lloyd.
2006. "The clinical clash over social phobia: the ‘Americanization’ of French experiences?", dans Biosocieties, 1(2): 229-249, autrice: Stephanie Lloyd.
2006, "When it runs in the family: putting susceptibility genes in perspective", dans Public Understanding of Science, 15: 277-300, autrices: Margaret Lock, Julia Freeman, Rosemary Sharples et Stephanie Lloyd.
2017, "Epigenetics and the suicidal brain: reconsidering context in an emergent style of reasoning", dans Palgrave Handbook of Biology and Society, éditeurs : Maurizio Meloni, Jonathan Cromby, Des Fitzgerald et Stephanie Lloyd, auteurs: Stephanie Lloyd et Eugene Raikhel.
2017, "Introducing the New Biosocial Landscape", dans Palgrave Handbook of Biology and Society, éditeurs: Maurizio Meloni, Jonathan Cromby, Des Fitzgerald et Stephanie Lloyd, auteurs : Maurizio Meloni, Jonathan Cromby, Des Fitzgerald et Stephanie Lloyd.
Sous presse, "Environmental epigenetics and suicide risk at a molecular scale", dans Handbook of Genomics, Health & Society, éditeurs: Stephen Hilgartner, Sahra Gibbon, Barbara Prainsack et Janelle Lamoreaux, London: Routledge, auteurs: Stephanie Lloyd et Eugene Raikhel.
2016, "Suicide and the Epigenetic Turn", dans The Routledge Handbook of Medical Anthropology, éditeurs: L. Manderson, A. Hardon et E. Cartwright, London: Routledge, autrice : Stephanie Lloyd.
2013, "Spasmophilia, Social Phobia and the State: The Remedicalization of French Anxiety", dans Troubling ‘Natural’ Categories: A Tribute to the Career of Margaret Lock, éditeurs: Naomi Adelson, Leslie Butt et Karina Kielmann, McGill-Queens University Press, autrice : Stephanie Lloyd.
2006, "Genetic Susceptibility and Alzheimer’s Disease: The ‘penetrance’ and uptake of genetic knowledge", dans Thinking about Dementia: Culture, Loss, and the Anthropology of Senility, éditeurs: Annette Leibing et Lawrence Cohen, Rutgers University Press, auteurs: Margaret Lock, Stephanie Lloyd et Janalyn Prest.
Deafnesses: Reconfiguring expertise and reconsidering sensory experiences with/out the cochlear implant. Chercheuse principale : Stephanie Lloyd. Co-investigateurs/co-investigators: Michele Friedner, Kristin Snoddon, Mara Mills, Laura Mauldin, Jennifer Campos, Andrew Dmitrijevic. Collaboratrices/collaborators: Sarah Sparks, Rachel Kolb. (Canadian Institutes of Health Research; Strategy for Patient-Oriented Research (SPOR), Subvention de recherche de 100,000$). 2022-2023
Deafnesses: Reconfiguring expertise and reconsidering sensory experiences with/out the cochlear implant. Chercheuse principale : Stephanie Lloyd. Co-investigateurs/co-investigators: Michele Friedner, Kristin Snoddon, Mara Mills, Laura Mauldin, Jennifer Campos, Andrew Dmitrijevic. Collaboratrices/collaborators: Sarah Sparks, Rachel Kolb. (Canadian Institutes of Health Research; Strategy for Patient-Oriented Research (SPOR), Subvention de recherche de 100,000$). 2021-2022
Situating Suicide Risk: An inquiry into the production of the lives and afterlives of neurobiological vulnerability. Chercheuse principale : Stephanie Lloyd. Co-investigateurs: Angela Filipe, Eugene Raikhel, Amélie Quesnet-Vallée, Delphine Collin-Vézina, Gustavo Turecki, Naguib Mechawar, Marie-Claude Geoffroy, Pierre-Éric Lutz. Collaborator: Alexandre Larivée. (CIHR/IRSC 2019-2024).
Biosocial Birth Cohort Research: A Cross-Disciplinary Network. Chercheuse principale : Sahra Gibbon; Collaboratrices : Amber Benezra, Michelle Kelly-Irving, Angela Filipe, Silvia Stringhini, Elizabeth FS Roberts, Silvia Fraga, Martha M Téllez-Rojo, Nina Hallowell, Martine Lappé, Michelle Pentecost, Janelle Lamoureaux, Yvonne Kelly, Susana Silva, Arachu Castro, Barbara Prainsack (UCL, Tulane U., U. Vienna, King’s CL, U. Oxford, INSP, U. Michigan, INSERM, etc.) (Wellcome Trust 2019-Sept 2021).
When Deaf People Hear: A Study at the Intersection of Neuroplasticity, Technological Interventions, and Experiences in the Grey Zone of Deaf and Hearing (co-chercheuee principale Michele Friedner, University of Chicago) (SSHRC/CRSH 2017-19).
L'empreinte de la vie: tracer la production des modèles d'incorporation épigénétiques (FQRSC 2015-17).
Neurosciences and the Afterlife of Death: Re-imagining Notions of Suicide Risk (IRSC/CIHR 2013-16).
Véronique Leclerc, Construire une réalité virtuelle: le rôle des conceptualisations des sens.
Stéphanie Pagé, Le genre et la parenté: quand le sperme devient un acteur social en recherche épigénétique.
Philippe Audet, Le processus d’amélioration de la biotechnologie sur les parasportifs.
Marie-Pier Blanchette, Vivre les états «psychosomatiques».
Alexandre Larivée, La circulation de la notion d’un «cerveau suicidaire»: des modèles moléculaires aux espaces cliniques.
Andrée-Ann Métivier (en codirection avec Marie-Andrée Couillard), Représentations et expériences de la notion de bonheur dans les «pratiques de bien-être» en Amérique du Nord.
Ph. D., Université McGill, 2007.
Les recherches sur l’épigénétique environnementale se multiplient et améliorent notre connaissance des conséquences biologiques de nos expériences de vie.
La Faculté tient à féliciter chaleureusement ses professeures et professeurs qui ont été titularisés ou agrégés le 1er juin 2018.