Profils des doctorants

Marie-Pier Bernard Pelletier doctorante relations industrielles Université Laval

Marie-Pier Bernard-Pelletier

Doctorante
Département des relations industrielles
marie-pier.bernard-pelletier.1@ulaval.ca

Titre de la thèse : Rapports de genre et leadership syndical : Une étude de cas multiniveau auprès d’une fédération syndicale de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ)

Les organisations syndicales sont des institutions du travail où les inégalités entre les femmes et les hommes sont bien en vie. Les dirigeant.e.s syndicaux sont les phares des organisations syndicales. Toutefois, les femmes sont peu nombreuses à émettre une telle lumière en raison du fait qu’elles parviennent difficilement à investir le leadership syndical. Il y a une amélioration, certes, mais nous sommes loin d’une représentation juste et équitable des femmes dans les instances dirigeantes et décisionnelles des organisations syndicales. À partir d’une recherche empirique, de nature qualitative, menée auprès de vingt dirigeant.e.s syndicaux du secteur de l’éducation du Québec, la thèse a cherché à comprendre les racines profondes de la sous-représentation des femmes au leadership syndical : à questionner leur « déficit démocratique » (Guillaume et coll., 2013). L’épineuse question de l’absence de femmes dans les hiérarchies syndicales nous a conduits à l’exploration de ce qui entrave le leadership syndical des femmes et de ce qui, au contraire, le rend possible tout en portant une attention particulière à l’exercice de celui-ci. Notre recherche se penche sur la question suivante : En quoi les obstacles et les leviers à l’accès ainsi qu’au maintien du leadership syndical diffèrent entre les femmes et les hommes et quelles sont les différences dans l’exercice de leur leadership syndical ? Dans une perspective à la fois genrée, multiniveau et basée sur une approche féministe matérialiste, la recherche s’intéresse aux perceptions des femmes et des hommes quant aux différences de genre à partir de causes sociales, c’est-à-dire sans que ces distinctions fassent référence aux idées essentialistes découlant de la nature des femmes et des hommes. Il est nécessaire d’éclairer, sous un jour nouveau, les savoirs existants sur le leadership syndical afin de mieux comprendre et de remédier, ultimement, à la problématique du déficit démocratique vécu par les femmes dans les syndicats. Par le biais d’un double modèle genré et contextualisé du leadership syndical, les résultats de la thèse exposent de « nouvelles » réalités affectant le leadership syndical des femmes comme, entre autres, la proche aidance et la grand-maternité d’autant plus que ces enjeux ouvrent la porte à de futures recherches.

Direction : Catherine Le Capitaine

Intérêts de recherche

  • Mondialisation
  • Genre et égalité des sexes
  • Syndicalisme
  • Équité, diversité, inclusion

Membre étudiante affiliée au Centre de recherche universitaire sur la mondialisation et le travail (CRIMT), l’étudiante s'intéresse aux rapports de genre, au leadership syndical et aux espaces spécifiques aux femmes dans les syndicats et, plus globalement, aux questions d’équité, de diversité et d’inclusion, dans une approche intersectionnelle, au sein des organisations du travail. Elle a à cœur de créer une société et des organisations plus équitables, diversifiées et inclusives.