Le stage comme levier pour la création d’un réseau professionnel

Chez les étudiant(e)s rencontré(e)s, c’est surtout le désir d’apprendre autrement et « hors des murs du De Koninck » qui les a motivé(e)s à accomplir un stage et à s’engager dans une expérience de travail concrète. Marie-Hélène, qui a fait son stage au ministère de la Culture et des Communications l’été dernier, mentionne que le stage lui a permis de nourrir son désir de rencontrer d’autres manières de faire et de penser la sociologie. Le stage conciliait cette soif de comprendre le monde social avec l’acquisition d’une expérience en milieu professionnel : « mon stage m’a permis de mettre en pratique les apprentissages fait en sociologie et de me faire connaitre dans mon milieu de travail tout en élargissant mon réseau de connaissances professionnelles ». Le stage est également un moyen de « s’ouvrir des portes », tel que le mentionne Alexia. Cette dernière réalise présentement deux stages : le premier est en enseignement collégial au Cégep de Trois-Rivières et le second est à l’École nationale de police du Québec. Alexia a pu, grâce à ses expériences, orienter ses projets de carrière en découvrant ses intérêts : « Ces deux opportunités m’ont fait réaliser que l’enseignement collégial est ce que j’aimerais faire par dessus tout ».

Changer son rapport au travail intellectuel

Marianne, journaliste de formation, a travaillé huit années en presse écrite avant de retourner aux études en sociologie. Elle a pu confirmer grâce à son expérience de stage son intérêt pour la recherche, tout en l’orientant vers un autre « champ » que celui qui l’avait d’abord attiré vers la sociologie : « j’ai réalisé que de me cantonner à la sociologie de l’environnement m’exposait à la même « limite » que je reprochais à la communication. J’ai eu envie de poursuivre ma maitrise en m’ouvrant à toutes les possibilités et en choisissant un champ, celui de la sociologie urbaine, qui puisse englober plus largement mes autres intérêts ». Le stage qu’elle a réalisé dans en tant qu’assistante de recherche chez Vivre en Ville a été une manière de confirmer son intérêt pour la recherche, mais surtout d’acquérir une certaine confiance intellectuelle : « Le fait d’avoir cette expérience concrète et de sentir que mon travail avait été apprécié, ça a beaucoup aidé à me débarrasser en partie de mon ‘syndrome de l’imposteure’ en sociologie. J’ai pu voir que même dans un nouveau domaine, je pouvais contribuer somme toute assez efficacement à un projet et que les compétences de mon ‘ancienne vie de journaliste’ n’étaient pas toutes bonnes pour la poubelle non plus ! ». Mener un projet concret lui a aidé à gagner en confiance et à saisir l’utilité sociale d’une formation en sociologie. Timothy explique que : « Il ne s’agit pas simplement de rendre un travail à un professeur pour attester de son assimilation de la matière; je dois mettre en pratique la matière dans une situation concrète et ultimement dans une situation où mon travail trouve une pertinence sociale et scientifique ». Le stage signifie bien plus qu’une opportunité d’emploi, c’est une manière de se confronter à de nouvelles manières de penser un même objet. Timothy réalise un deuxième stage au Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et en intégration sociale (CIRRIS), qui en prolonge un premier au cours duquel il a écrit et publié un article scientifique concernant le handicap et les politiques d’intégration : « Bien que cette épreuve a été par moments difficile, avoir ainsi la chance de se consacrer exclusivement à un sujet pendant quatre mois permet de développer une réflexion et une analyse beaucoup plus riche que ce qui est possible dans le cadre d’une session ordinaire à temps plein ». Se dédier totalement à un objet de recherche durant un été modifie son rapport au travail intellectuel et le sens accordé à ce travail pour un étudiant de premier cycle.

Acquérir des bases solides pour penser et agir de manière autonome

Le stage permet de mettre en application dans le milieu professionnel ce qui a été appris au fil de sa formation universitaire. Adrien renchérit en évoquant les possibilités offertes par le stage : « Le fait d’acquérir une expérience professionnelle tout en étant aux études, la possibilité de travailler avec des professionnel(le)s de recherche et de commencer à se créer un réseau pour son futur emploi ont été les moteurs principaux de cet engagement dans le programme avec stage ». Adrien fera son stage à l’hiver 2017 au CIRRIS. Si le stage est une manière d’apprendre autrement que par des enseignements magistraux, il n’en reste pas moins que les étudiants soulignent que leur formation en sociologie a été d’une grande utilité afin de saisir les attentes émises à leur égard dans un contexte de recherche. Ayant appris au fil de leur formation en sociologie les rudiments de la recherche, et s’étant initiés à des manières de penser, à des logiciels statistiques, il est rare, souligne Timothy, qu’il se retrouve face à une situation sans la moindre idée de comment procéder : « Quand on me demande d’élaborer un formulaire de consentement, une grille d’entretien ou de faire une analyse quelconque, je pars déjà avec des bases solides qui me rendent plus autonome ». Cette autonomie est souvent chez les étudiant(e)s quelque chose de revendiqué, en ce sens que le stage est ce qui permet de mener un projet avec une certaine liberté dans un cadre concret et institué. Cette autonomie est également souvent à la base de leurs stages, puisque les étudiant(e)s ont toutes et tous été à l’initiative de ceux-ci. Ils et elles ont entrepris les démarches par eux-mêmes afin de dénicher leur stage et de se faire reconnaitre les crédits. Même s’il s’agit parfois d’un processus long, il est néanmoins formateur : «  Je suis bien content d’avoir effectué le tout par moi-même, car cela m’a permis de développer mon autonomie et d’apprécier encore plus le fait d’avoir plusieurs choix de lieux où effectuer mon stage ». Adrien a effectivement eu plusieurs propositions, qui étaient « toutes au plus haut niveau de ses attentes », avant de finalement décider de faire son stage au CIRIS.

Rencontre avec Annie Rémillard, conseillère en emploi

Plusieurs ressources sont offertes aux étudiant(e)s souhaitant faire un stage au premier ou au deuxième cycle. Annie Rémillard, conseillère en emploi à la Faculté des sciences sociales, accompagne les étudiant(e)s dans leur recherche de stage en offrant des rencontres individuelles pour les accompagner dans la recherche de stage, dans la composition d’un CV ou d’une lettre de présentation professionnelle, et même dans la préparation aux entrevues. Sa collègue Manon Forcier est également conseillère en emploi du SPLA.

Dans le cadre du baccalauréat en sociologie, les étudiants peuvent s’inscrire aux cours suivants : GPL-3610 Stage dans la fonction publique provinciale; SOC-2500 – Stage I / SOC-2501 – Stage II Programme Pages de l’Assemblée nationale alors que les étudiant(e)s à la maitrise peuvent s’inscrire au cours SOC-6500 Stage de recherche. Tel que Madame Rémillard le mentionne : « Cette expérience pratique permet à l’étudiant d’être encadré par un professeur et supervisé par un professionnel du milieu de stage. C’est l’occasion parfaite pour faire le plein d’apprentissages, de découvertes et de rencontres enrichissantes ». Madame Rémillard encourage les étudiant(e)s à assister à la formation OSE offerte par le Service de placement afin de prendre connaissance des opportunités de stage ainsi que des étapes à suivre.

Afin de vous aider dans vos démarches, voici une série de ressources offertes par le Service de Placement :

Blogue : www.spla.ulaval.ca/blogue/2016/03/17/321/
Analyses de marché en sociologie : www.spla.ulaval.ca/analyses-marche-emploi/fss/sociologie
CV en ligne : www.spla.ulaval.ca/cv-en-ligne
SPLA Magazine : www.spla.ulaval.ca/publications/spla-magazine
Webfolio : https://webfolio.spla.ulaval.ca/

Pour prendre rendez-vous : www.spla.ulaval.ca/nous-joindre