Jean-Philippe, candidat au doctorat en sociologie

Ma parentalité m’a permis d’affronter mon doctorat avec un peu plus de confiance. En tant que parent, on est déjà prêt à faire face à l’imprévisible, à se retrousser les manches et à travailler même quand on n’a pas la motivation au sommet. Du coup, c’est quand on peut, et pas forcément quand on veut qu’il faut s’y mettre. Quand les enfants sont à l’école ou à la garderie, c’est là qu’on a le temps.

À l’université il y a une politique qui permet d’améliorer les conditions de fonctionnement des parents-étudiants. Je n’ai pas eu à en profiter particulièrement, mais j’ai tout de même participé à des activités offertes par l’université et à l’extérieur, notamment les séances de rédactions organisées par la Faculté des Sciences Supérieures et Doctorales le samedi ou encore les retraites de rédaction de Thésez-vous. Le fait de se retrouver avec les pairs en dehors du quotidien dans un endroit dédié a été un facteur vraiment génial, me donnant un sérieux coup de main pour avancer de façon significative dans la rédaction. J’encouragerais quiconque à profiter de ça, d’autant plus les parents étudiants. Avec les parents étudiants rencontrés lors des retraites, on a constaté que ça permet de mettre de côté les obligations parentales et se consacrer pendant deux trois jours à sa rédaction.

 

Michèle, 36 ans, étudiante au baccalauréat en sociologie

J’ai trois enfants de 9, 7, et bientôt 4 ans et j’étais travailleuse autonome depuis quelques années lorsque j’ai effectué mon retour aux études. Étrangement, je n’avais pas compris que mes congés allaient coïncider avec ceux de mes enfants, donc un de mes principaux défis est de trouver une façon de concilier les travaux et études de mi-session et fériés avec les trois enfants à la maison, qui ont besoin d’attention. Je trouve aussi difficile les fin de semaines passées à la bibliothèque, alors que mon mari est seul à gérer les enfants et que je sais qu’il en a plein les bras, et le fait que pour mes enfants, étudier, c’est « rien faire ». Alors selon eux, puisque je ne travaille que très peu, je suis un peu inutile à la vie de famille. Je suis très fière de leur montrer un exemple de maman qui prend les choses en mains pour étudier dans un domaine qui la passionne, même à mon âge, et qui met les bouchées doubles pour que tout se passe bien. J’aurais aimé être un peu plus « accompagnée » lors de mon retour à l’école, car je n’ai pas trop le temps d’explorer les ressources de l’université, du gouvernement, etc., mais je suis bien heureuse de voir que la plupart du temps, les professeurs et autres intervenants sont très compréhensifs à propos de ma situation. Ma parentalité ne me nuit donc pas trop, à l’école.

Mes astuces pour concilier parentalité et vie étudiante ? Profiter des bibliothèques municipales qui offrent la location de lecteurs dvd, et y emmener les enfants qui écoutent un film de façon exotique pendant que j’avance dans mes travaux.

 

Iris, étudiante à la maîtrise en sociologie et maman de Zoey(6 ans) et Samuel (4 ans).

Je pourrais décrire ma conciliation famille-études-travail de processus en perpétuel ajustement. Par exemple, lorsque je travaillais, j’essayais de rédiger les fins de semaine ou certains soirs où mon conjoint pouvait prendre le relais. Ces ajustements sont possibles grâce au soutien de mon conjoint. Je me sais privilégiée d’avoir quelqu’un à mes côtés pour m’épauler dans ce processus. J’ai aussi eu recours quelques fois à l’aide de mon entourage pour garder les enfants ou préparer un repas.

Sur le plan technique, lorsque je suis à temps plein à l’université Laval, j’adopte un horaire de travail typique d’employée de bureau (8h30— 16h30) pour me permettre d’avancer lorsque les enfants sont à l’école ou à la garderie. J’ai aussi souvent participé à des retraites de rédaction telles que « Thèsez-vous » et « Et si on rédigeait ! ». Celles-ci m’ont donné un énorme coup de pouce pour pouvoir avancer. A certains moments aussi, on s’organise des temps de rédactions en groupe avec des abonnés au groupe facebook de Thèsez-vous qui résident à Québec.