« J'ai fini ma maîtrise en socio et là je suis de retour au baccalauréat (j'étais diplômée dans un autre domaine) pour enseigner au collégial Mon truc pour oublier plus la pandémie : le plein air! Mon copain et moi avions pris nos passes de la SÉPAQ l'été dernier et donc on a accès aux parcs de manière illimitée. Nous allons faire des petites randonnées et de la raquette pour se couper de la maudite technologie De plus, j'ai commencé à faire un peu de méditation, plusieurs fois/semaine... ça consiste surtout en des exercices de respiration et ça ne prend que quelques minutes par jour ! Et surtout... ça détend énormément ! »

Florence Coté, Maitrise en sociologie, étudiante au baccalauréat

 

« Mes activités de détente durant la pandémie ont été principalement la lecture et le cinéma maison. J’aimerais souligner que j’ai particulièrement apprécié Capital et idéologie de Thomas Piketty, où il nous explique la mise en place du droit de propriété au cours du dernier millénaire, en commençant par ce qu’il appelle les sociétés trifonctionnelles. De plus, ayant vécu en Angleterre à la fin des années 1960 (oups, je viens de dévoiler mon âge), j’ai également bien aimé la série The Crown qui relate l’histoire de la monarchie britannique durant le règne d’Élizabeth II. L’intérêt principal n’y réside pas dans les relations humaines particulièrement complexes dans ce milieu, mais dans le retour sur des événements politiques et sociaux marquants. Je me permets de citer en particulier l’affaire du canal de Suez, qui a véritablement marqué le début de la domination des États-Unis et de l’Union soviétique sur le monde, le désastre d’Aberfan au pays de Galles (une montagne de résidus miniers s’est effondrée sur une école, tuant 116 enfants), et les effets des politiques de droite de Margaret Thatcher, bien illustrés par un épisode où nous voyons un chômeur pénétrer la nuit dans le palais de Buckingham et expliquer ses difficultés à la reine.»

Michel Pigeon, candidat au doctorat 

 

« J’ai plusieurs stratégies pour tenter d’occulter que nous sommes en situation de pandémie. Comme pour beaucoup, le fait de ne pas voir le bout de cette situation génère beaucoup d’incertitudes chez moi. Je la gère notamment en accumulant les projets de travail, de recherche et d’engagement social. Cela densifie le temps du quotidien, en laissant moins de place à l’appréhension du futur, et me donne un sentiment de contrôle rassurant face à la précarité - réelle et crainte. Je n’irai pas jusqu’à la recommander à tout le monde puisqu’elle est également source de fatigue et de stress. Pour me changer les idées d’une manière plus douce, j’ai également deux chats demandeurs de jeux et de câlins, une liste apparemment sans fin de livres et films/séries à dévorer le soir, et j’essaye de prendre des marches relativement régulières. Difficile de dire si ces stratégies sont systématiquement efficaces. Certains jours oui, mais pas tous. En fait, je dirais que ce qui m’aide le plus (enfin, certains jours), c’est d’accepter que fonctionner normalement dans une situation anxiogène, imprévisible, précarisante et aussi longue demande une énergie particulièrement grande, que je n’ai pas tous les jours. Et c’est correct. »

Capucine Coustere, candidate au doctorat en sociologie 

 

« Comme tout le monde, les soirées entre ami.e.s me manque énormément. Malgré le confinement, j’ai tout de même pu me réconforter avec deux éléments essentiels d’une soirée réussie : la bouffe et la musique. À défaut de pouvoir aller au restaurant, mon envie de cuisiner est réapparue. J’apprécie manger des bonnes choses, mais j’apprécie tout autant le processus pour y arriver ; la préparation, l’attention au détail qui fait toute la différence et de voir les aliments se transformer en un plat sous nos yeux. Ça faisait plusieurs années que je n’avais pas fait de pain et de pizza maison et je dois dire que cela me manquait.  C’est un peu la même chose pour la musique. J’ai renoué avec le plaisir qu’il y a de non pas seulement entendre la musique, mais de l’écouter, profondément. Pour ça, il faut avoir du temps, se laisser imprégner par le son, sentir ce que la chanson nous dit. Cuisiner et écouter de la musique sont le genre de petites choses réconfortantes et agréables qui sont faciles de mettre de côté lorsqu’on est pris dans le courant de la « vie quotidienne normale ».  Finalement, voici mes suggestions musicales « remonte moral »: Black Pumas – S/T, - Khruangbin – Mordechai, Anderson .Paak – Ventura, The Free Nationals – S/T, Terrance Martin, Robert Glasper, 9th Wonder, Kamasi Washington – Dinner Party.»

Dave Laverdiere, étudiant au baccalauréat en sociologie