L'extrême droite de Québec sort de l'ombre

L'extrême droite de Québec sort de l'ombre

3 février 2017

Aurélie Campana dans Le Devoir du 2 février dernier.

Aurélie CampanaLes mouvements d’extrême droite à Québec sont de plus en plus visibles et décomplexés, notent des observateurs. Plus organisés, ils s’affichent davantage en ville, sur les réseaux sociaux et même dans les médias traditionnels.

« Le phénomène nouveau, c’est que, quand les journalistes s’adressent à eux, ils leur parlent », note Aurélie Campana, de la Chaire de recherche sur les conflits et le terrorisme à l’Université Laval. « Il y a deux ou trois ans, ils ne l’auraient peut-être pas fait aussi facilement. »

Après l’attentat de dimanche, certains groupes comme La Meute ont même réagi dans les médias pour se dissocier du tireur. Des représentants des Soldats d’Odin ont même pris part à la veillée organisée pour les victimes. « La rapidité avec laquelle ils ont réagi, dès dimanche soir dans certains cas, m’a un peu surprise », poursuit Mme Campana, qui fait des recherches en ce moment sur les groupes d’extrême droite au Canada.

« D’ailleurs, depuis dimanche, ils n’arrêtent pas de dire qu’eux combattent l’islam radical et non pas l’islam. Or allez relire certaines de leurs interventions sur les réseaux sociaux, il y a ambiguïté. Et cette ambiguïté, elle est voulue. […] Ils jouent sur cette ambiguïté-là. »

Article complet : Le Devoir, 2 février 2017