14 décembre 2017

Heure: 11h45 à 13h
Lieu: DKN-3244

Description de l'événement

Le Département de science politique, la Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires, le Centre d'analyse des politiques publiques, le Groupe de recherche en communication politique et l'APEULvous invitent à assister à la conférence de David Grondin, professeur agrégé au Département de communication à l’Université de Montréal.

La conférence s'intitule : L’étude de la rhétorique visuelle de la société de surveillance dans les téléséries : La culture populaire comme terrain d’enquête de la vie sociopolitique

Comment comprendre la société de surveillance à l’ère numérique caractérisée par une surveillance ubiquitaire de la mobilité et reposant sur les capacités des mégadonnées ? Dans notre société des écrans, marquée par la surveillance amplifiée par les médias sociaux et les médias de localisation associés aux téléphones intelligents, comment peut-on appréhender le fait numérique de la vie mobile que génère la société de surveillance ? Ancrée dans les surveillance studies, les études culturelles et inspirée par une tradition de recherche déjà bien implantée que sont les visual studies et qui a favorisé l’émergence d’un tournant visuel en Relations internationales, cette communication entreprend de questionner la culture populaire comme terrain d’enquête de la vie sociopolitique pour y étudier la rhétorique visuelle de la société de surveillance dans les téléséries. Nous considérons ainsi d’emblée que les téléséries et le cinéma constituent des technologies médiatiques se prêtant à merveille pour étudier l’histoire des technologies de surveillance et des médias comme surveillance en les concevant comme des « procédés narratifs de surveillance » et des « dispositifs de rhétorique visuelle » de représentations fictives de la surveillance. En allant au-delà de la culture populaire comme un reflet ou un miroir de la société, cela nous permet alors de poser plusieurs questions : Quels sont les rôles sociaux, politiques et culturels – encore – joués par le cinéma et la télévision ? Quel espace occupent ces deux médias dans notre paysage médiatique culturel-industriel du divertissement ? Que fait le cinéma ou la télésérie dans ce contexte ? Comment permet-il d'expérimenter – et de critiquer – la société et la vie politique ? Quelle distance la fiction permet-elle et quel avantage a-t-elle sur l’étude de la vie politique réelle ? Qu’est-ce que la culture populaire nous permet de voir/comprendre pour éclairer une critique de la société de surveillance dans un contexte marqué par l’ubiquité de la surveillance ?

Un léger lunch sera servi.

Bienvenue à toutes et à tous !